Le tricot urbain
Vous commencez à en avoir marre de tricoter pulls et écharpes ? Vous vous êtes même essayé à la tendance des bobs en crochet ? Mais rien n’y fait, à trop tricoter, vous faites face à une impasse et manier ses aiguilles à tricot seul chez soi n’est plus aussi plaisant. Aujourd’hui Laines Cheval Blanc se la joue médecin et vous partage un traitement afin de remédier à cela ! Avez-vous déjà entendu parler du tricot urbain ? Il se pourrait que ce soit l’activité parfaite pour vous sortir de la routine ! Laines Cheval Blanc vous fait découvrir la pratique du tricot urbain afin que vous retrouviez le plaisir de faire glisser votre brin de fil de laine entre deux aiguilles à tricoter. |
Le tricot urbain, c’est quoi ?
Le tricot urbain ou yarn bombing, c’est une forme d’art prenant place en ville. Pour faire court, il s’agit d’un art urbain. Il est également nommé par certain knit graffiti. C’est en effet les similitudes avec l’art urbain qu’est le graffiti qui semblent lier les deux pratiques.
L’objectif est de recouvrir éléments urbains en tout genre de tricot. La rue devient un lieu d’exposition grandeur nature et gratuit. Qu’il s’agisse des arrêts d’autobus ou des troncs d’arbres qui parsèment les routes, ils sont entourés par du tricot, du crochet et autres techniques de fil. Le but est donc d’investir les lieux afin de les colorer et les embellir. On transforme le paysage urbain avec l’espoir que des sourires s’esquissent sur le visage des uns et des autres. Pratiquer le tricot urbain c’est rendre la routine des passants plus plaisante. Qu’ils prennent le bus tous les matins ou s’assoient sur un banc lors de leur pause-déjeuner. Qu’ils soient coincés dans les bouchons intra urbains ou déroulant les pistes cyclables à vélo.
Un point important de cette pratique est son caractère éphémère. En effet, elle n’engendre aucune transformation à long terme. Nature et béton restent intacts, même après son passage.
Les origines du tricot urbainC’est une certaine Magda Sayeg qui est à l’origine de cet art pas comme les autres. En 2005, Magda décide de recouvrir la poignée de porte de sa mercerie située à Houston à l’aide de bandes de tricot. Elle ne se doutait surement pas que cette pratique aurait un tel engouement à l’international. Le tricot urbain s’est diffusé en Europe de l’Est dans un premier temps puis en Angleterre. C’est là que ce tricotage grandeur nature va réellement se développer. En effet, c’est à Londres qu’a eu lieu le premier évènement de tricot urbain collectif appelé Knit the city, ou en français « tricote la ville ». En 2015, le terme de yarn bombing a même fait son entrée dans l’English Oxford Dictionary ! Par ailleurs, des professionnels du tricot urbain existent aussi. Cette pratique a donné naissance à de vrais artistes. Grâce à eux et leurs fils à tricoter, la ville devient un musée. Des noms tels que Agata Oleksiak ou encore Grace Brett tricotent sculpture de laine et autres pour votre plus grand plaisir visuel. Pourquoi se mettre au tricot urbain ?Si de nombreuses études prouvent le pouvoir du tricot sur le moral de ses pratiquants, le tricot urbain est une source de bonheur en plus. Esprit détendu, concentration accrue, créativité développée, sentiment d’accomplissement … la liste des aspects positifs de cette pratique ne se termine pas là. Le tricot urbain ne déroge pas à la règle et ses bienfaits sont nombreux. Mais l’aspect qui prime lorsqu’on exerce une telle activité reste le collectif. Si vous êtes habitué à manier vos fils de laine seul dans votre salon, cette activité vous permettra sans doute de créer du lien avec autrui. Echanger vos diverses techniques de tricot, raconter le début de cette passion, communiquer autour de quelques pelotes de laine, tout cela vous sera grandement bénéfique. Il est donc évident que rencontrer des adeptes du tricot urbain pourrait vous aider à vous lancer dans le façonnage de pelotes ou rallumer une flamme éteinte ! Sans compter la joie et la fierté de voir ses belles œuvres faites de laine exposées aux yeux de tous. |
Où pratiquer le tricot urbain ?
L’idée vous plaît mais vous ne savez absolument pas ni comment ni où commencer ? Tricoter sa ville est illégale si l’initiative n’est pas mise en œuvre par les pouvoirs publics. Heureusement pour nous, certaines communes ont décidé de s’y mettre.
En France, c’est à Angers qu’a vu le jour la première œuvre de tricot urbain. C’était il y a déjà 10 ans de cela à l’occasion du festival d’art urbain Artaq. Plus récemment encore, la ville de Bruz, commune française de la région Bretagne, a lancé le projet « tricot urbain, tissons du lien » inauguré le 16 mars 2022. En partenariat avec des associations de la ville, Bruz et ses habitants ont installé réalisations de tricot en tout genre. De nombreux projets ont vu le jour entre-temps et verront surement encore le jour dans le futur. Si vous souhaitez participer à un tel évènement, renseignez-vous auprès des associations de loisirs créatifs de votre ville ou celles à proximité. Votre mairie pourra peut-être également apporter réponses à vos questions. Et sinon, pourquoi ne pas glisser l’idée d’une ville faite de pelotes de laine vous-même ? Si l’on vous dit non ou si l’idée vous effraie, rien ne vous empêche de sortir vos aiguilles à tricoter afin d’habiller jardins et balcons !
Le soleil et les beaux jours font leur retour, alors quoi de mieux que de vivre dans une ville haute en couleur ? Le tricot urbain est peut-être la réponse !
NOTRE SELECTION DE PELOTES COLOREES A RETROUVER SUR LAINES CHEVAL BLANC POUR S’ESSAYER AU TRICOT URBAIN.
- Les pelotes Jenny. Disponibles sous multiples coloris de fil à tricoter, les pelotes Jenny seront parfaites pour embellir mobilier urbain en tout genre de beaux dégradés de couleurs.
- La laine Biscotte Bi-sock autorayante. Sans avoir à changer de pelote, la laine teinte à la main Biscotte autorayante créera pour vous des rayures sans couper le fil de votre tricot.
Rania Abdesselam