La production mondiale de laine
Tricoteuses, tricoteurs, Vous êtes nombreux à vous procurer pelotes de laine en tout genre. Et généralement, plus on est habitué à quelque chose, moins on s’interroge sur la chose en question.
Vous tricotez de la laine ? Portez des pulls et bonnets en laine ? Mais savez-vous exactement ce qu’est la laine ? D’où vient-elle ? Comment est-elle produite ? Voici pour vous quelques éléments de réponse.
Qu’est-ce que la laine ?
La laine est une matière naturelle animale. Après l’étape de la tonte, le plus souvent celle du mouton, elle passe par plusieurs étapes de fabrication avant d’être mise en pelote. Ses propriétés diffèrent selon l’animal dont elle provient mais aussi l’environnement dans lequel ce dernier a évolué. La fibre de la laine peut également provenir de poils d’autres animaux. Alors son nom changera, comme c’est le cas pour le cachemire qui provient de la chèvre cachemire.
L’histoire de la laine
Des premières traces de laine en Asie Mineure et datant de l’âge de pierre semblent nous montrer que cette matière est plus qu’ancestrale.
Pour autant, le plus ancien textile de laine connu date de 1500 av. J.-C. et provient d’Europe. Par la suite, cette fibre va connaître son âge d’or et se développer. Elle devient vite un élément-clé de l’économie méditerranéenne du XIIIe siècle au XVIIIème siècle. En effet, la laine va vite se retrouver en concurrence avec d’autres fibres textiles comme le coton.
Le marché mondial de la laine
Le caractère isotherme de la laine fait d’elle un textile très apprécié à l’international. Aujourd’hui, les produits synthétiques à faibles coûts sont nombreux. Polyester, acrylique et d’autres ont fait de l’ombre à la fibre naturelle qu’est la laine. Selon l'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (2011), sa production représente à présent moins de 2% de la production mondiale de fibre textile. Ce qui fait d’elle un matériau noble utilisé pour le textile moyen voire haut de gamme.
La laine et ses nombreuses cultures
Chaque pays dispose donc d’une industrie lainière plus ou moins importante mais également de cultures de la laine plus différentes les unes des autres.
Pas loin de chez nous par exemple, de l’autre côté de la Méditerranée, c’est l’art du tissage qui prime au Maroc. On peut notamment penser à ces beaux tapis colorés faits de laine de chameau. Et qui, pour certains, sont encore tissés et teints à la main. Une pratique qui s’opère malheureusement de moins en moins, le coût du tissage industriel étant bien inférieur.
La laine est une nécessité lorsqu’on connaît des hivers aux températures négatives bien loin des nôtres. La Russie notamment fait face à des saisons où toute forme de chaleur est la bienvenue. Vous trouverez laines en tout genre dans de multiples boutiques et magasins pour le plus grand plaisir de nos tricoteurs expatriés.
Éloignons-nous un peu de l’Europe ! Vous connaissez sans doute la fameuse laine péruvienne et ses alpagas vivant à plusieurs milliers de mètres d’altitude. Ses moutons n’étant tondu qu’une seule et unique fois par an, leur laine est un matériau rare et de grande valeur. Depuis plusieurs années déjà, cette fibre vénérée des Incas suscite par-dessus les frontières un emballement sans précédent. Intéressé ? Laines Cheval Blanc vous propose la laine Fonty Polaire, une laine alpaga fabriquée en France pour affronter le froid hivernal.
Et l’Asie dans tout ça ? Le Japon n’est pas une terre de production lainière. Pour autant, cette activité subsiste encore grâce à la mise en avant de la culture du fait maison. Tricot et laine se sont donc invités chez les Japonais. À l'image des concepts de tranquillité d’esprit véhiculés par le pays, le tricot « Made In Japan » fait preuve d’une simplicité de design et d’un minimalisme sans failles.
Billet simple pour l’Australie
Des pays tels que la Chine, la Nouvelle-Zélande, l’Iran ou encore l’Argentine sont de très importants producteurs de laine. Mais c’est l’Australie qui s’avère être le premier pays producteur de laine fine au monde ! Rien que ça. Responsable de près de 25% de la production mondiale de laine mondiale, l’Australie est aussi l’un des fournisseurs les plus importants des fabricants et distributeurs de vêtements.
La majorité des moutons du pays sont des mérinos. Si ce mouton est une espèce originaire d’Espagne, c’est en Australie qu’on en retrouve le plus. La laine mérinos, très fine et blanche, est la préférée de l’industrie textile. Elle ne pique pas et réchauffe quiconque en est vêtu. Ce qui fait donc du pays, et ses 65 millions de moutons, un mastodonte de la production de laine.
Une grande partie de cette fibre naturelle australienne est exportée en Chine où elle est transformée et, de nouveau, envoyé vers d’autres pays, européens pour la plupart. La Chine étant le plus grand exportateur mondial de vêtements et textiles en tout genre. C’est d’ailleurs l’Empire du milieu qui a permis à la pelote de laine mérinos de retrouver sa place à la suite de vingt longues années de marasme économique et d’effondrement des prix.
Et l’Europe dans tout ça ?
Tout cela fait que la production lainière européenne, et Française par la même occasion, ne dispose que d’une place très marginale au sein du marché textile mondial. Alors même que pendant de longs siècles ce fut les draperies des Flandres qui s’occupaient de transformer la laine importée d’Angleterre. L’Hexagone dispose de nombreuses ressources pour affirmer sa place dans la production mondiale de laine. C’est environ sept millions de moutons qui sont élevés en France et qui sont pourtant, pour la grande majorité, destinés à la production de viande. Fabricants d’ailleurs et autres nous apportent, certes, des fils à tricoter d’une grande qualité. Mais pourquoi ne pas essayer de redorer le blason des produits lainiers français ? Chez Laines Cheval Blanc on vous propose une gamme de fils recyclés fabriquée en France ! Nous disposons même d’une laine 100% mérinos française qui n’a rien à envier aux Australiens. C’est l’usage de fibres naturelles qui prime chez la laine Fonty. User de l’élevage local permet également de réduire le nombre d’intermédiaires liés au processus de production de ces fils d’une grande qualité. Un point primordial sur le plan environnemental. Avons-nous répondu à des questions que peut-être vous ne vous étiez pas posé auparavant ? Débutants en tricot ou confirmés, vous maniez ces pelotes de laine de vos mains pour les transformer en compagnons du quotidien, alors n’est-ce pas la moindre des choses de connaître le voyage qui a précédé votre rencontre ? |
Rania Abdesselam